Parmi tous les événements qu’on retrouve dans le skate, que ce soit les Jeux Olympiques, les SLS ou encore les X Games, il en existe un qui se démarque par son authenticité : le Dime Glory Challenge. Pas de notes officielles, pas de runs calibrés, pas de best tricks figés dans un format lisse et bien propre. Ici, ce sont plutôt des séries de challenges qui mettent à rude épreuve les riders, aussi bien physiquement que mentalement. L’événement culte, imaginé par le collectif Dime, fait son retour après deux ans d’absence pour une dixième édition déjà historique.
Pour comprendre l’esprit de ce rendez-vous, il faut revenir aux origines de Dime. Né à Montréal en 2005 autour d’un groupe d’amis passionnés de skate, le collectif s’est d’abord fait remarquer grâce à des vidéos, telles que The Dime Store Video ou Dime Turd Season, pleines d’humour et d’authenticité. Rapidement, Dime devient une marque de vêtements à l’esthétique soignée et multiplie les collaborations. La dernière en date réunit Dime et Molson, deux marques issues de Montréal, qui ont dévoilé leur collection le samedi 30 août à l’occasion du Dime Glory Challenge 2025. Cette collaboration avec une marque de bière confirme une nouvelle fois son ADN : célébrer le skate tel qu’il est vécu dans la rue, avec énergie, créativité et surtout en passant ses meilleurs moments.
C’est dans cette logique qu’en 2015, le collectif décide d’organiser un contest à contre-courant. Pas de juges, pas de notes, pas de délibérations : juste un espace dédié à la culture skate, des modules improbables, des skateurs scandaleusement forts et une bonne dose d’humour. Dès la première édition, plutôt que de mesurer des tricks au millimètre près, il s’agit de créer un spectacle, de repousser les limites tout en assumant une véritable direction artistique à base de modules insensés installés par des ouvriers tou équipé d’un casque jaune de chantier floqué Dime. Rails interminables, gaps immenses, rainbow de deux mètres de haut ou même des modules crachant des flammes… Le Dime Glory Challenge fait parler de lui et devient rapidement un rendez-vous suivi bien au-delà de la scène montréalaise. Sur les réseaux sociaux et YouTube, chaque édition est saluée par un nombre incalculable de clips, d’aftermovies amateurs mais aussi professionnelles (à retrouver notamment sur les chaînes YouTube de Thrasher et de Dime). Depuis 2015, le Dime Glory Challenge s’impose comme la référence skate en matière d’événement communautaire décalé et captivant.
En 2025, après deux années de silence, l’événement revient en grande pompe pour fêter ses dix ans. Le Stade IGA de Montréal se métamorphose et devient une gigantesque arène pour cinquante riders prêts à s’affronter dans cinq épreuves spectaculaires. Parmi elles, le Volcano Challenge, une rampe en forme de volcan crachant des flammes ; le Valdez Challenge, une rampe de plus en plus rapide et étroite qui rappelle l’événement japonais Kasso ; le Pyramid Challenge, qui semble classique au premier abord, une pyramide et des tricks, mais revisité à la sauce Dime. Toujours dans l’esprit Dime, le Dodgeball Challenge, qui mélange balle au prisonnier et skate, et enfin, le Big Bank Challenge, l’un des plus longs rails jamais vus en contest. Le dimanche, Dime garde une nouvelle fois son authenticité et organise des sessions street en marge de son événement.
Au-delà des modules délirants, le Dime Glory Challenge est avant tout une expérience collective. Il incarne une philosophie : le skate n’est pas seulement une discipline à juger et à cadrer, c’est une culture vivante, une célébration. Là où les compétitions officielles cherchent à encadrer la performance, Dime rappelle qu’on peut aussi rire, improviser, se mettre en danger (ne pas reproduire chez vous), et surtout partager un moment unique.
Le retour du Dime Glory Challenge est considéré comme l’un des grands moments de l’année pour la scène skate mondiale. En transformant une fois encore Montréal en capitale du chaos, Dime affirme sa place au sein des marques les plus influentes tout en restant fidèle à ses convictions : faire du skateboard non seulement un sport, mais aussi une fête.