La “vert” (abréviation de vertical) désigne cette pratique où les skateurs évoluent sur des rampes
en forme de U, avec des murs quasi verticaux. Au départ, dans les années 70, c’était plutôt dans
des piscines vides en Californie que ça se passait. Faute de vagues, les riders se sont mis à
skater les piscines et la légende a commencé là.
Avec le temps, les premières vraies rampes sont apparues, conçues pour envoyer haut, très haut.
Finis les carrelages des piscines, place au bois lisse et à l’acier . La vert devient vite synonyme de
tricks aériens, de vitesse, de style… et de courage. Tony Hawk, Bob Burnquist, Bucky Lasek : les
pionniers en ont fait une discipline à part entière, spectaculaire et technique.
Et si toi aussi, tu veux tenter l’expérience, voici trois bases pour bien débuter ( muni d’un casque
et de protections bien évidemment ) :
– Le pompage : ou comment utiliser ton corps pour prendre de la vitesse sans pousser.
– Le carving : pour tourner de manière fluide dans la rampe.
– Le drop-in : le moment où tu te jettes dans la rampe. Petit frisson garanti, même pour les
habitués.
Parmi les skateurs qui ont fait passer la vert dans une autre dimension, Tom Schaar reste une
référence.
À 12 ans à peine, il rentrait dans l’histoire avec un 1080 (trois tours complets en l’air) et devenait
du jour au lendemain le petit prodige dont tout le monde parlait. Une jeunesse un peu à part,
passée entre les rampes californiennes, les plateaux télé et les podiums des X Games.
Aujourd’hui, à 24 ans, il cumule les médailles, les passages pro chez Birdhouse, la marque de
Tony Hawk, et les anecdotes improbables ; comme ce moment où, fraîchement médaillé d’argent
aux JO de Paris, on lui demande où est sa médaille : “Aucune idée, sûrement là où ma mère l’a posée“
Pour ceux qui pensent encore que la vert, c’est dépassé, Tom Schaar leur répond en images,
dans sa dernière part YouTube signée Thrasher Magazine, intitulée “Vert’s not Dead“. Une vidéo
brute, intense, où il ne se contente pas de rider la rampe : il en enlève littéralement un morceau
pour envoyer des lignes improbables dans le vide. Un rider qui repousse les limites d’un terrain
qu’il connaît par cœur. Ce genre de part, ça rappelle que la vert n’a jamais quitté la scène du
skate international.
Malgré les caméras et les projecteurs, Tom est resté cette personne qui préfère la ride entre potes
au monde olympique. À Tokyo puis à Paris, il a ressenti ce léger décalage, cette impression d’être
“les étrangers du skate” parmi les grands sportifs de l’arène. Une sensation partagée par
beaucoup dans la communauté. Et c’est peut-être ça, justement, l’esprit qu’on veut faire vivre ici,
au Hangar.
Parce que le 21 juin, ce sera à Bordeaux que ça se passera.
Le Grand Air, c’est la vert dans ce qu’elle a de plus vivant : une rampe impressionnante, 40
riders, 8 nationalités, du gros niveau et une ambiance détendue où tout le monde peut vibrer. Pro,
amateur ou simple curieux, tu es toujours le bienvenu. C’est aussi ça le skate : une culture, un
terrain de jeu, et surtout, une grande famille