Mid 90’s : 

Jonah Hill nous transporte dans la ville de Los Angeles des années 90 avec son film “Mid90’s”, une immersion dans la culture skateboard de l’époque à travers les galères, les joies, les pleurs et les tricks. Dans ce film on suit Stevie, un adolescent solitaire qui cherche à trouver sa  place dans un monde qui le dépasse. Stevie trouve refuge au sein de la culture skate locale et échappe à sa vie de famille tumultueuse. Le film explore les thèmes de l’amitié, de la famille et de la croissance.

“Mid90’s” capture l’essence de cette époque avec des détails authentiques, des vêtements baggy à la bande-son hip-hop qui sont au final de retour sur le devant de la scène skate actuelle. Jonah Hill évite la nostalgie facile pour offrir un regard sincère sur la vie des jeunes skateurs, avec leurs joies et leurs défis.

Les performances, notamment celle de Sunny Suljic, aujourd’hui sponsorisé par Illegal Civ et Adidas en tant que Stevie, apportent une profondeur émouvante au récit. Les acteurs tous issus du monde du skate et parfois n’ayant aucune expérience avec le monde du cinéma incarnent avec brio des personnages nuancés, ajoutant à la richesse de l’histoire.

Au-delà du skateboard, “Mid90’s” explore l’adolescence et l’amitié de manière universelle. Jonah Hill nous rappelle que les réponses aux questions les plus complexes peuvent se trouver dans les moments simples et authentiques de la vie. Dans une interview accordée à Complex au moment de la sortie du film Jonah Hill et Sunny nous racontent comment eux ont vécu et continue de vivre ces moments. Ils parlent aussi de leur paires de sneakers préférées pour ceux que ca intéresse. 

En résumé, « Mid90’s » est bien plus qu’un simple film sur le skateboard. C’est une exploration profonde et émouvante de la jeunesse, de l’amitié et de l’adolescence, ancrée dans un cadre spécifique mais universellement reconnaissable.

Lords of Dogtown :

“Lords of Dogtown” (2005), réalisé par Catherine Hardwicke est directement  inspiré par le documentaire “Dogtown and Z-Boys ». Ce film retrace l’histoire vraie du groupe de skateurs légendaire de Venice Beach, en Californie, dans les années 1970.

“Lords of Dogtown” nous plonge dans l’univers tumultueux et palpitant de la scène skateboard de l’époque, mettant en lumière les figures emblématiques telles que Tony Alva, Stacy Peralta et Jay Adams. Le film explore leur ascension fulgurante vers la célébrité, leur amitié et les défis auxquels ils ont dû faire face alors qu’ils révolutionnaient le monde du skateboard avec leur style.

Ce qui rend “Lords of Dogtown” si mémorable, c’est sa capacité à capturer l’énergie brute et la passion qui animaient ces jeunes skateurs alors qu’ils repoussaient les limites de ce qui était possible. Le film offre également des performances remarquables de la part de ses acteurs, notamment Heath Ledger qu’on connaît notamment pour son rôle du Joker dans Batman The Dark Night mais qu’on découvre ici dans le rôle du mentor charismatique Skip Engblom.

À travers une combinaison de scènes de skateboard époustouflantes et d’une narration captivante, “Lords of Dogtown” reste un incontournable pour les passionnés de skateboard et les amateurs de cinéma, offrant un hommage vibrant à une époque et à un groupe de skateurs qui ont changé à jamais le visage de leur sport. 

Mais “Lords of Dogtown” va au-delà du simple récit d’une équipe de skateurs. C’est aussi un témoignage de l’esprit de rébellion et de l’innovation qui ont caractérisé les années 1970, une époque de changement et de bouleversement social.

En conclusion, “Lords of Dogtown” est bien plus qu’un film sur le skateboard. C’est une plongée captivante dans l’histoire et la culture d’une époque révolue, offrant un hommage vibrant aux légendes du skateboard et à l’esprit de rébellion qui les animait. Que vous soyez passionné de skateboard ou simplement amateur de bon cinéma, “Lords of Dogtown” ne manquera pas de vous captiver et de vous inspirer.

All the streets are silents : 

Dans ce cas de figure on se rapproche beaucoup plus du documentaire que du film. “All the Streets are Silent”, réalisé par Jeremy Elkin et sorti en 2021, est un voyage captivant à travers la culture skate et celle du Hip-Hop à une époque où ces deux mouvements culturels étaient étroitement liés et façonnaient ensemble le paysage urbain de la Big Apple.

Le film explore la période allant du milieu des années 80 au début des années 2000, une époque marquée par l’émergence du street et par l’essor du hip-hop dans les quartiers défavorisés de New York. À travers des interviews, des images d’archives et des séquences de skateboard, “All the Streets are Silent” retrace l’histoire de cette convergence culturelle et de son impact sur la ville et ses habitants.

L’une des forces du documentaire est sa capacité à nous représenter New-York, son ambiance et ses habitants. Des skateurs comme Harold Hunter et Justin Pierce deviennent des icônes de la scène skateboard new-yorkaise, tandis que des artistes hip-hop comme Wu-Tang Clan et Nas émergent comme des voix emblématiques de la ville. Le film offre un aperçu fascinant de la manière dont ces deux mouvements se sont influencés mutuellement, créant une culture urbaine riche et dynamique.

Mais “All the Streets are Silent” ne se contente pas de célébrer cette époque révolue ; il examine également les défis et les conflits qui ont émaillé cette période de transition. Le documentaire aborde les questions de gentrification, de marginalisation et de commercialisation qui ont affecté la communauté skateboard et hip-hop de New York. Il met en lumière les tensions entre les pionniers de ces mouvements et les forces extérieures qui ont cherché à exploiter leur culture à des fins lucratives.

Au-delà de son aspect historique, “All the Streets are Silent” offre également une réflexion sur la nature changeante de la culture urbaine et sur l’importance de préserver son authenticité. Le film soulève des questions essentielles sur la manière dont les mouvements culturels évoluent et s’adaptent au fil du temps, et sur les défis auxquels ils sont confrontés dans un monde de plus en plus commercialisé et homogénéisé.

En conclusion, “All the Streets are Silent” est un documentaire captivant qui offre un regard fascinant sur une époque charnière de l’histoire culturelle de New York. À la fois récit historique et réflexion contemporaine, le film offre un hommage vibrant à la culture skateboard et hip-hop, tout en nous invitant à réfléchir sur les défis auxquels elle est confrontée à l’heure actuelle. Pour tout amateur de skateboard, de hip-hop ou de culture urbaine, “All the Streets are Silent” est un incontournable.