‘Essor et le Déclin Éclair des Marques de Skate : Entre Hype, Pandémie et Réalité du Marché
Si le skate a toujours été un terrain de jeu pour la créativité le partage et l’inclusion, il en va de même pour ses marques. Pourtant, au fil des années, de nombreuses entreprises qui semblaient inarrêtables tels que Supreme ou la tout récemment Rave skateboards ont fini par disparaître ou se faire racheter. Entre tendances éphémères, crises économiques et changements de pratiques au sein de la communauté, l’industrie du skate voit régulièrement émerger de nouvelles marques… et en perdre tout autant. Retour sur un phénomène où la mode et l’authenticité s’affrontent.
Dans le skate, une marque peut exploser du jour au lendemain grâce à un rider iconique, une vidéo virale ou un simple produit qui capte l’air du temps. Palace, Fucking Awesome, ou encore Supreme (dans sa période la plus influente) ont prouvé que le streetwear et le skate pouvaient se mélanger avec les plus hautes sphères d’influence et de la mode . On a eu droit a des collaborations mythique tels que Supreme et Louis Vuitton ou encore Palace et Ralph Lauren. Cependant, cet engouement peut aussi être éphémère. Certaines marques comme Plan B, Element ou même Alien Workshop ont connu un âge d’or avant de voir leur aura s’affaiblir avec le temps.
L’Impact du Covid : Une Montée Brutale Suivie d’un Retour à la Réalité
Ensuite pour nous rappeler une énième fois l’épisode du covid, il a, contre toute attentes, provoqué une explosion des ventes de planches : des milliers de nouveaux skateurs sont apparus, et les shops ont vu leur stock fondre à vue d’œil. Rave était d’ailleurs l’une des seules marques à avoir un stock constant et solide de planches alors que certaines marques étaient en rupture de stock pendant de longues périodes suite aux problèmes d’approvisionnement.. Cependant, une fois la frénésie retombée et l’économie impactée par l’inflation, de nombreuses entreprises ont dû faire face à un retour brutal à la réalité. Moins de nouveaux skateurs, des coûts de production en hausse et une saturation du marché ont poussé certaines marques à revoir leur modèle économique, voire à disparaître. Pour revoir leurs modèles économique les marques ont du s’adapter aux attentes des clients notamment l’aspect écologique et leurs valeurs.Par exemple, Cariuma a imaginé son modèle économique sur des chaussures fabriquées à partir de matériaux éco-responsables, organiques et confortables.
La Communauté et l’Évolution des Attentes
Autrefois dominé par de grandes marques comme Zero, Flip ou Girl, le marché du skate a évolué avec l’émergence de labels plus petits mais plus proches de leur communauté. Aujourd’hui, les skateurs recherchent une véritable connexion avec les marques qu’ils soutiennent. Magenta, Evisen ou Polar sont devenues des références en alliant identité forte et indépendance.
Rachats et Industrialisation : Fin d’une Époque ?
Le phénomène du rachat par de grands groupes a également marqué l’industrie. Des marques comme Enjoi ou Cliché ont souffert de leur absorption par des structures plus larges, perdant parfois leur authenticité et leur public au passage. De même, les stratégies d’expansion de DC Shoes ou Osiris, qui ont tenté de séduire un public plus large au détriment de leur identité skate, ont souvent mené à une perte de crédibilité.
Quel Avenir pour l’Industrie du Skate ?
Si certaines marques s’éteignent, d’autres prennent le relais. L’émergence de labels indépendants prouve que le skate reste un espace de création sans limites. La clé semble être la proximité avec la scène locale, la capacité à raconter une histoire et à proposer des produits de qualité, loin des tendances marketing superficielles. A l’instar de Rave skateboards qui a réussi le pari de devenir une marque appréciée et reconnue en France en proposant des collections vestimentaires, des événements, un crew de pro skateurs et des parts Youtube.
Le skate évolue, et avec lui, ses marques. Si certaines disparaissent, d’autres prendront la relève et assureront le cycle perpétuel de création et destruction.
