Après plus d’un an de crise sanitaire, nombreux sont les secteurs impactés et toujours dans le paysage ce sentiment de doute, d’incompréhension qui règne. Le milieu sportif et ses pratiquants toujours dans l’attente d’un déblocage.

Les règles ne se font pas toutes seules et rencontrent toujours des intérêts contradictoires dans leur application car les différents acteurs ont parfois des intérêts divergents. La pratique sportive, de fait, illustre parfaitement les difficultés du pouvoir exécutif à définir des règles puis à les faire appliquer.

Depuis des dizaines d’années les pouvoirs publiques expliquent que le sport c’est la santé et cet argument implique une augmentation considérable du nombre de pratiquants en France. En 2019, 2/3 des français pratiquaient une activité physique régulière contre 52% en 2008. Mais d’une période à l’autre les discours ont tendances à dissoner.

Aujourd’hui les mesures sanitaires mises en place par le gouvernement entrainent un sentiment d’injustice. Couvre feu, confinement, fermeture des salles de sport … Avec les nouvelles modalités de l’organisation de nôtres vie sociale, la réduction de nos déplacements, la sédentarité des français se renforce et pourtant c’est un fléau pour la santé publique. Une année rythmée par les allocutions gouvernementales, les structures sportives ne savent plus sûr quel pied danser. Une situation incompréhensible alors que pendant les premiers confinements les français avaient encore la possibilité de pratiquer du sport. Aujourd’hui ils sont réduits à travailler quand ils le peuvent encore puis à rentrer dans leurs foyers respectifs. Un problème souligné par 73 sénateurs dans un courrier destiné à l’exécutif en date du 20 janvier, visant à autoriser certaines activités sportives après le couvre feu.

Il ne va pas s’en rappeler que ces mesures liberticides jouent grandement sur nôtre santé mentale. Selon des études scientifiques la crise sanitaire du COVID-19 aurait révélé la vulnérabilité psychique de nombreux français. Dépression, anxiété, troubles du sommeil … En septembre 2020, 21% des français se disent dépressif contre 9% début mars la même année.

Le monde sportif est très inquiet concernant une reprise encore très floue. La crainte d’un « temps vide » pour certains pratiquants où l’attachement pouvait être déjà fragile. Les usagers vont-ils rester dans les clubs où chercheront ils de nouvelles alternatives ? Le numérique semble être une bonne alternative mais toutes les pratiques sportives ne s’y prêtent pas, les salles de sport sont menacés et nous sommes en train de perdre quelque chose de fondamental, les interactions sociales.

De plus, le sport n’est pas seulement un remède médical, il intervient dans d’autres points importants de l’épanouissement et du développement personnel. Chez les enfants notamment où le sport fait partie intégrante des phases d’apprentissage. Il a une dimension éducative, il inculque des valeurs, nous apprends à nous dépasser ou encore à atteindre nos objectifs.

Nous connaissons tous les innombrables bienfaits du sport sur le corps et l’esprit. Son secteur d’activité, particulièrement associatif, peine à sortir la tête de l’eau et semble fortement négligé par nôtre gouvernement alors que le sport pourrait permettre de lutter contre cette interminable crise. Nous attendons avec impatience de voir si la tribune initiée par des députés, médecins, réseau des Villes-santé de l’OMS (Organisation Mondiale du Sport), … portera ses fruits.

Prenez soin de vous.

Article rédigé par Max Léobon
Stagiaire Mars 2021